BYRD RICHARD EVELYN (1888-1957)![]() Richard E. Byrd Né à Winchester en Virginie et diplômé de l'Académie Navale Américaine en 1912. Richard E. Byrd devint pilote et servit dans la marine jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Après la guerre, il développa des équipements et méthodes de navigation sur des hydravions dont l'un effectua en 1919 le premier vol transatlantique. Il seconda ensuite la fabrication de dirigeables pour des traversées transatlantiques.
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BYRD EN ARCTIQUE
Les expéditions au pôle Nord
En 1924, il connut sa première expérience polaire en dirigeant un petit
détachement d'aviation navale lors d'une expédition arctique à l'ouest du
Groenland.
Il décida d'être le premier homme à survoler le pôle Nord en hydravion.
Le 29 avril 1926, Byrd arriva au Spitzberg à bord du navire le Chantier. Le quai
de Ny Aalesund étant occupé par d'autres bateaux, il fit mettre à l'eau quatre
canots reliés les uns aux autres par des planches et qui supportèrent le poids
du biplan trimoteur Fokker.
L'hydravion fut débarqué après vingt-quatre heures d'un dur labeur. Sur la terre
ferme, une tente destinée à servir d'atelier fut dressée et après plusieurs
jours de travail, le Fokker trimoteur monté sur skis était prêt à effectuer son
premier vol polaire. Pendant les essais, les patins du train d'atterrissage
cassèrent, mais l'avarie réparée, Byrd et son pilote Lloyd Bennett embarquèrent
à bord du Joséphine-Ford (nommé ainsi en l'honneur de la petite-fille du
constructeur automobile, bailleur de fonds de l'expédition).
Byrd et Amundsen.
Il revinrent le 9 mai 1926 à la baie du Roi en prétendant avoir survolé le pôle
Nord. L'expédition fut félicitée par Amundsen, qui à la même place et au même
moment, se préparait à effectuer le premier vol transpolaire du Spitzberg à
l'Alaska à bord du ballon dirigeable le Norge. Il lui fit même livrer, à cette
époque de prohibition aux Etats-Unis et en Norvège, deux caisses de vin marquées
" médicaments ".
De gauche à droite Amundsen félicitant Byrd, Floyd Benett et Lincoln Ellsworth
Le Fokker, pour parcourir la distance de 1.250 km reliant la baie du Roi au
pôle, avait soutenu une vitesse d'au moins 160 km/h pendant toute la durée du
vol.
Au retour du Joséphine-Ford, les réservoirs d'essence ne contenaient plus de
carburant que pour deux ou trois heures de vol, ce qui aurait pu mettre
l'expédition en péril.
Aux Etats-Unis, les deux hommes furent fêtés en héros.
Cependant, des doutes furent émis plus tard par Bernt Balchen, quant au réel
succès de l'expédition, et en 1994, un chercheur américain, Dennis Rawlins,
expert en navigation polaire, analysa le journal de Byrd utilisé lors du vol
pour les observations et la communication écrite entre Byrd et Bennett.
Rawlins affirma être certain que le but n'avait pas été atteint, et que Byrd
avait rebroussé chemin à environ 240 km du pôle, suite à une fuite moteur.