L'exploration polaire date de l'Antiquité. Le Grec Pythéas (IVème s. avant
J-C) décrit dans ses textes les paysages glacés du Nord.
Le Moyen Age, en sa période d'obscurantisme, accorde aux pôles encore inconnus,
un mystérieux attrait, transmis pendant plusieurs siècles dans l'inconscient
collectif.
L'acceptation de la rotondité de la terre va lancer, sur les mers, les premières
expéditions organisées, dans le but de commercer avec l'Asie. L'Arctique est
l'obstacle à contourner par ces navires.
Carte du Pôle Nord de Gerardus Mercator fin du XVIème.
Source : Bibliothèque Nationale de France
En parallèle, se développe l'organisation de la chasse des cétacés et des
phoques, aussi bien en Arctique qu'en Antarctique et une économie s'installe
autour de cette activité.
Les expéditions scientifiques naissent à partir du XVIIIème siècle avec
J. Cook, Dumont d'Urville… et dans cette nouvelle ère encyclopédique
d'observation et de recensement, les scientifiques trouvent un terrain
propice à étudier.
La fin du XIXème et le début du XXème marquent une
compétition acharnée des entreprises individuelles (Peary et Cook, Scott et
Amundsen) qui deviennent des produits médiatiques de la course aux
pôles.
Après la première guerre mondiale, l'aventure se dote des techniques
mécaniques en pleine mutation : l'aviation (Byrd,
Amundsen, 1926) les sous-marins (le
Nautilus 1931), et les brises-glaces.
Observations météorologiques sur la base dérivante soviétique
1937
Après la seconde guerre mondiale, arrive l'époque de l'attribution
territoriale de ces espaces et l'implantation scientifique et militaire
permanente (surtout en Arctique), facilité par l'amélioration de la
communication rompant l'isolement des "hivernants".